lundi 10 janvier 2011

6 février 2006 - happy birthday

L’univers détestable me cerne de toutes ses forces. Non, de toutes ses farces : de sales plaisanteries qu’on nous inflige, pour le plaisir de qui ? Une variante cosmique de la caméra cachée. King-sizedeluxe-top-moumoute, la caméra. Les bouffons du roi, voilà ce qu’on est tous, au final. Et moi je suis la reine des clowns, un triste bonnet d’âne en guise de couronne. Funéraire, la couronne, évidemment. « Ci gisent les illusions de Violaine : elles nous ont bien fait rire. »
Et tout ça le jour de mon anniversaire…

Le plafond blanc comme un ventre de baleine ; qui nage si lentement au dessus qu’elle en paraît immobile.

La matinée s’étire jusqu’à l’insupportable, long ruban de minutes muettes et de dégoût. Chaque visage est un corbeau, chaque mot un coup de bec, chaque rire une gifle. Ils ne peuvent pas savoir ; savoir quoi, au juste ? Que j’ai mal comme je ne savais pas que je pouvais avoir mal ? J’imaginais ça chez les autres, toute cette douleur, et moi à l’abri. Kelly Ronnie. Je ne sais pas ce qui est le pire : avoir été prise pour une conne ; ou me rendre compte que je suis aussi misérablement vulnérable. Une victime comme les autres, mais qui se croyait plus maline et a foncé droit dans le mur. Bien fait pour ma gueule, ça m’apprendra à me prendre pour une grande. Petite conne naïve que je suis, qui apprend à ses dépens la règle du jeu… Si je pouvais, je me démonterais la gueule toute seule, pour l’exemple. J’ai joué, j’ai perdu ; je suis verte, re-verte, sur-verte.

C’est la grande loi de la nature, les plus forts bouffent les plus faibles, excès tes rats.

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